TRANSFORMATION SPONTANÉE ET TRANSFORMATION FORCÉE
Réaction spontanée entre le cuivre et le dibrome en solution aqueuse :
Dans un tube à essais, on mélange du métal de cuivre Cu(s) et une solution aqueuse de dibrome (Br2) de couleur orangée à la concentration de 0,01 mol.L-1.
Observations :
- La solution perd progressivement sa coloration orangée
- la solution se colore progressivement en bleu avec disparition de métal cuivre
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Saisissez le titreTransformations forcées : l’électrolyse
Interprétation :
1ère Observation indique la disparition de dibrome Br2 selon la demi-équation suivante : Br2 (aq)+ 2e- ⇆ 2 Br–(aq)
2ème Observation indique la formation d’ions Cu2+(aq) selon la demi-équation :Cu(s) ⇆Cu2+(aq)+ 2e-
L’équation bilan de la réaction chimique :
Cu(s) + Br2 (aq) ⇆ Cu2+(aq)) + 2 Br–(aq)
de constante d’équilibre: K = 1,2.1025
On calcule la valeur Qr.i de quotient de réaction dans l’état initial
Or Qr,i <K , donc le système évolue dans le sens direct de l’équation ( c’est – à-dire dans le sens de la formation d’ions Cu2+(aq) et 2Br –(aq)
Maintenant on va étudier la réaction qui peut se produire entre les ions de cuivre ( II ) Cu2+(aq) et les ions de bromure Br–(aq)
on mélange dans un tube à essai une solution de bromure de potassium à 1,0 mol / L et une solution de sulfate de cuivre (II), également à 1,0 mol / L l’équation de la réaction qui peut se produire est :
Cu2+(aq) + 2Br –(aq) ⇆ Cu (s) + Br2 (aq)
la constante d’équilibre K’ associée à cette équation de réaction est :
K’ = 1/ K= 8,33 . 10-26 ≈ 0
On calcule la valeur Qr.i de quotient de réaction dans l’état initial:
Comme Qr,i = 0 alors Qr,i = K’ , donc le système est à l’équilibre, il n’évolue presque pas.
Comment peut-on obliger ce système chimique à évoluer dans le sens contraire du sens d’évolution spontanée.
La réponse
Pour obliger et forcer le système à évoluer dans le sens inverse au sens spontané, il faut appliquer une énergie électrique au système en utilisant un générateur de tension
Cette transformation forcée de la solution de bromure de cuivre ( Cu2+(aq) , 2Br–(aq) ) est un exemple de l’électrolyse
Transformations forcées : Électrolyse
Expérience
On remplit un tube en U avec une solution de bromure de cuivre II ( Cu2+(aq) , 2Br–(aq) )et on plonge deux électrodes en graphite dans la solution, l’une est reliée au pole positif du générateur « courant continu » et l’autre électrode est reliée au pole négatif. Le générateur utilisé est à tension variable.
Observation :
On observe un dépôt de cuivre sur l’électrode reliée à la borne négative du générateur et une coloration jaunâtre due à l’apparition de dibrome en solution au voisinage de l’électrode reliée à la borne positive du générateur
Interprétation
Le dépôt de cuivre rouge qui se forme sur l’électrode de graphite montre qu’une réaction de réduction s’est produite :
Cu2+(aq) + 2 e – ⇆Cu(s)
cette électrode s’appelle la cathode ; des cations Cu2+(aq), attirés par cette électrode reliée à la borne négative du générateur, reçoivent des électrons négatifs amenés par le circuit extérieur à l’électrode inerte de graphite
Les cations Cu2+(aq) se dirigent et progressent dans le sens conventionnel du courant.
Le jaunissement au voisinage de l’autre électrode de graphite montre qu’une réaction d’oxydation s’est produite :
2 Br – (aq) ⇆2 e – + Br2 (aq)
cette électrode s’appelle l’anode, des anions Br – attirés par cette électrode reliée à la borne positive du générateur, cèdent des électrons à cette anode en graphite inerte
Les anions Br – se déplacent et progressent dans le sens inverse du sens conventionnel du courant
L’équation bilan de la réaction chimique qui se produit lors de l’électrolyse s’écrit :
Cu2+(aq) + 2 Br – (aq)⇆ Cu(s) + Br2 (aq)
le sens de cette réaction est le sens inverse du sens d’évolution spontanée : c’est une transformation forcée. Cette réaction, appelée réaction d’électrolyse
Conclusion :
Une électrolyse est une transformation d’oxydoréduction forcée par un générateur de tension continue, au cours de laquelle le système évolue dans le sens inverse du sens d’évolution spontanée
Applications : Électrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium
Expérience
Dans un tube en U contenant une solution de chlorure de sodium ( Na+(aq) +Cl–(aq) ) , on introduit de chaque côté, une électrode de graphite reliés à un générateur de courant continu puis on ajoute le phénolphtaléine et l’indigo .
On ferme le circuit par un générateur imposant une tension de 2,5 V .
Remarque :
- le phénolphtaléine devient rose lorsque la solution est basique (présence des ions HO– )
- l’indigo initialement bleu à la solution se décolore en présence de dichlore Cl2(g) .
Observation
- On observe un dégagement gazeux aux deux électrodes,
- A l’anode : dégagement d’un gaz piquant , le gaz décolore l’indigo
- A la cathode le phénolphtaléine prend une teinte rose
Interprétations
Citation les différentes espèces chimiques présentes dans la solution à l’état initial
Les espèces chimiques présentes dans l’électrolyseur sont le graphite , l’eau H2O, les ions chlorure Cl –, les ions sodium Na+.
Indication du sens du courant électrique sur le schéma et le sens de déplacement des porteurs de charge
Pour le courant électrique toujours circule de la borne positive vers la borne négative du générateur
Pour les porteurs de charge :
- Les électrons se déplacent dans le sens inverse du courant
- Les anions Cl – migrent vers l’anode reliée à la borne positive du générateur , se déplacent dans le sens inverse du sens conventionnel du courant.
- les cations Na+ migrent vers la cathode, reliée à la borne négative du générateur, se déplacent dans le sens conventionnel du courant.
Quels sont les couples d’oxydoréduction susceptibles d’intervenir ?
Les couples d’oxydoréduction susceptibles d’intervenir sont donc:
Na+ / Na, Cl2 / Cl – , O2 / H2O , H2O / H2
Quelles sont les réactions susceptibles de se produire à l’anode ?
A l’anode, il peut y avoir, à priori, deux types d’oxydation :
2 Cl – (aq) ⇆ 2 e – + Cl2 (g)
H2O ⇆O2 (g) + 2 H+ (aq) + 2 e –
On observe expérimentalement le dégagement d’un gaz piquant qui décolore d’indigo du coté de l’anode. Ce gaz est donc le dichlore :
2 Cl – (aq) ⇆ 2 e – + Cl2 (g)
Quelles sont les réactions susceptibles de se produire à la cathode ?
A la cathode, l’arrivée d’électrons peut, à priori, permettre deux types de réduction :
Na + (aq) + e – ⇆Na (s)
2 H2O + 2 e –⇆ H2 (g) + 2 HO – (aq)
On observe expérimentalement : le phénolphtaléine prend une teinte rose au voisinage de la cathode ce qui met en évidence la formation d’ions HO – (aq) C’est donc la deuxième réduction qui a lieu :
2 H2O + 2 e – ⇆ H2 (g) + 2 HO – (aq)
L’équation-bilan globale de l’électrolyse du chlorure de sodium en solution aqueuse est
2 Cl – (aq)+2 H2O ⇆ H2 (g) + 2 HO – (aq) + Cl2 (g)
Quantité d’électricité mise en jeu lors d’une électrolyse
un courant d’intensité I = 2 A est traversé par l’électrolyse pendant une durée Δt = 30 min
- Volume molaire des gaz :Vm = 24 L .mol-1
- Constante de Faraday : F = 9,65 .104 C . mol-1
- Exprimer, puis calculer l’avancement x de la réaction chimique durant Δt
- En déduire le volume de dichlore formé V (Cl2 ) en mL
1-on sait que Q = I . Δt et Q = n (e –) . F alors n (e –) . F=I . Δt donc:
n (e –):la quantité d’électrons échangés pendant Δt=3min
d’après l’équation bilan ou les demi-équations n (e –)= 2 x
2-la quantité de dichlore formé , pendant 30 min , est :n (Cl2 ) = x
AN V( Cl2 ) = 1,87 .10-2 . 24 =44 ,9 .10-2 = 449 mL